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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 09:13

livre_2010_08_romains_knock-001.JPGVoilà bien longtemps que je n'avais pas lu cette courte pièce, depuis l'adolescence je crois bien. Puis ces derniers temps, plusieurs évènements de ma vie réelle ou virtuelle m'ont donné envie de lire de la littérature sur les médecins, la médecine, un regard critique et acide. Donc, forcément bien sûr, Knock s'est imposé. Si vous ne connaissez pas l'histoire, il s'agit d'un médecin qui s'installe dans une petite bourgade en reprenant le cabinet d'un confrère qui part pour Lyon. Là où le confrère végétait, Knock va mettre en place une petite entreprise prospère, fort de sa conviction que "tout bien portant est un malade qui s'ignore", et aidé de sa force de persuasion et ses talents de manipulateur face à des gens qui ne demandent qu'à devenir des patients pour peu qu'on s'intéresse à eux... Désolpilant, grinçant parfois, pathétique, ridicule, jubilatoire.

 

__________.~°¨°~.__________

Quelques extraits :

 

page 36, alors que Knock évoque ses débuts comme (faux)médecin sur un bateau :

KNOCK [...]

Trente-cinq personnes en tout.

 MADAME PARPALAID

C'est un chiffre.

LE DOCTEUR

Et vous avez eu des morts ?

KNOCK

Aucune. C'était d'ailleurs contraire à mes principes. Je suis partisan de la diminution de la mortalité.

 

page 43 :

KNOCK

[...] Il n'y a pas de grands vices ?

LE DOCTEUR

Que voulez-vous dire ?

KNOCK

Opium, cocaïne, messes noires, sodomie, convictions politiques ?

 

pages 121-122 :

LE DOCTEUR

Enfin, si les gens en ont assez d'être bien portants, et s'ils veulent s'offrir le luxe d'être malades, ils auraient tort de se gêner. C'est d'ailleurs tout bénéfice pour le médecin.

 

page 131 :

KNOCK [...]

Vous ne pouvez tout de même pas imposer la charge d'un malade en permanence à une famille dont le revenu n'atteint pas douze mille francs. Ce serait abusif. Et pour les autres non plus, l'on ne saurait prévoir un régime uniforme. J'ai quatre échelons de traitements. Le plus modeste, pour les revenus de douze à vingt mille, ne comporte qu'une visite par semaine, et cinquante francs environ de frais pharmaceutiques par mois. Au sommet, le traitement d eluxe pour revenus supérieurs à cinquante mille francs, entraîne un minimum de quatre visites par semaine, et de trois cents francs par mois de frais divers : rayons X, radium, massages électriques, analyses, médication courante, etc....

 

__________.~°¨°~.__________

Knock, Jules Romains, Gallimard (Folio), 1924, 152 pages

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 08:50

livre_2010_08_sardou_eclat_Dieu.JPGAlors voilà un livre que j'arrête de lire à regret, après avoir eu beaucoup de mal à me décider. C'est bizarre ? Oui, comme ce livre, qui m'est à la fois très séduisant et vaguement ennuyeux. L'idée de mêler intimement futurisme (navigation d'une planète à l'autre, vaisseaux interstellaires, technologies avancées, etc.) et moyen âge réel (on part de la prise de Jérusalem en 1099) est assez géniale, la réalisation bien maîtrisée, avec ce qu'il faut d'apparente normalité et de mystère pour qu'on morde à l'hameçon. Las ! Il y a peu de choses derrière ça malheureusement. L'intrigue semble artificielle, la foison de personnages superfétatoire. Ca manque de jubilation, d'entrain ! Je m'arrête donc là, après moultes hésitations parce que c'est pas si mal, et que l'ambiance est parfois chouette, mais à d'autres moments c'est d'une platitude désespérante. Bref, trop inégal à mon goût. Stop page 165.

 

____________/°-._.-°\_____________

L'Eclat de Dieu, Romain Sardou, XO éditions, 2004, 424 pages

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 09:40

livre_2010_08_connelly_chroniques_crime.JPGEt hop ! Encore un bouquin que je ne finirai pas !

Pourtant, Michael Connelly, je pensais que j'accrocherais sans difficulté, surtout après avoir lu récemment le Dernier Coyote... Ben non !

Il nous raconte ici quelques crimes réels dont il a couvert l'actualité en tant que journaliste. Ce ne sont pas ses chroniques elles-mêmes, mais une réécriture. Explications soporifiques, détails égrenés de manière à peu près aussi stylée et rythmée qu'un rapport administratif de police... soporifique, assomant, barbant, je ne manque pas d'idées de qualificatifs... et je m'arrête là, à la page 116.

 

____________.-*'\_/'*-.______________

 

Chroniques du crime, Michael Connelly, traduit par Robert Pépin, Seuil policiers, 2004, 295 pages

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 09:25
livre_2010_08_Orsenna_chevaliers_subjonctif.JPGAprès La Grammaire est une chanson douce (que je n'ai toujours pas fait lire à MissPapillon...), je me suis plongée dans la suite : Les Chevaliers du subjonctif... On retrouve Jeanne et Thomas, toujours dans l'univers des mots, et d'autres personnages, l'inspectrice Jargonos, et cette fois deux anciens jockeys qui aideront Jeanne à comprendre ce qui se passe avec les révoltés de l'île du subjonctif. 
L'histoire générale, une fois encore, n'a pas un intérêt phénoménal à mon goût. En revanche, les trouvailles poétiques appliquées à la grammaire sont un vrai délice en plus d'être vraiment pertinentes !
A part ça, l'âge de Jeanne n'est absolument pas crédible, alors dans la mesure où rien dans ce livre ne l'est puisqu'on est vraiment dans l'imaginaire, en quoi est-ce important ? Ben je trouve que dans la mesure où, justement, on est dans le rêve poétique, donner un âge à cette jeune fille était inutile, voire nuisible, surtout qu'Erik Orsenna ne se rend manifestement pas compte du développement réel d'une enfant de 12 ans...

 

____________.-*^*-.______________

Quelques extraits....

page 46 : Qu'est-ce qu'un bateau ? Un être libre. [...] Le bateau est forcément un ennemi des dictateurs qui détestent les libertés, toutes les libertés.

page 48 : [...] on se lasse de n'avoir pour horizon que le cul d'un peloton. Sans parler du parfum. On n'a pas idée comme ça pète, dix chevaux dans l'effort.

page 54 : - C'est drôle : pour savoir "où", on répond" quand". - Tu as raison. Peut-être que, dans l'air, le temps et l'espace se marient.

page 59 : Ces moteurs sont des verbes, tous les verbes possibles et imaginables. On ne t'a jamais appris que ce sont les verbes qui font avancer la phrase, qui lui donnent vie et mouvement ? "Jeanne un garçon blond." Rien ne se passe. "Jeanne drague un garçon blond." Tout commence.

page 61 : Je me suis mis à réfléchir tout haut. C'est une méthode que je recommande. Je l'utilise souvent. Les pensées qui restent emprisonnées dans le cerveau manquent d'air. Celles qu'on fait passer dans la bouche et jette dans l'air respirent mieux, forcément, et gagnent en clarté.

page 88 : - Allons, allons, Madame, tout le monde sait que vous êtes immortelle. - Immortelle ne veut pas dire éternelle, Jeanne.

page 91 : Je venais de faire connaissance avec une des lois régissant l'espèce humaine, dite "loi de la double crêpe" : plus quelqu'un écrase ceux qui sont au-dessous de lui, plus il s'écrase devant ceux du dessus.

page 119 : Ce, c'est la vie Jeanne : plus on comprend, moins on comprend; plus on sait, moins on sait.

page 162 : Les yeux d'un aveugle ne sont pas prisonniers du monde puisqu'ils ne le voient pas. Alors il voit tous les autres mondes possibles.

____________.-*^*-.______________
 Les Chevaliers du Subjonctif, Erik Orsenna, Stock, 2004, 182 pages
mots-clés : matos pédago
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 20:07
Je continue sur ma lancée la lecture des livres de Jean-Louis Fournier. Et j'avoue que, celui-là, s'il m'a bien plu, ne m'a pas amusée autant que d'autres (quoiqu'"amusée" ne soit pas le mot juste, je n'en trouve pas d'autre... "donné autant de plaisir" me fait un peu craindre de voir débarquer de drôles d'olibrius venus de moteurs de recherche en quête de tout autre chose ! lol). Je trouve que Jean-Louis Fournier n'est jamais aussi bon que quand il aime. Sa causticité ne prend toute sa saveur que quand elle est mâtinée de tendresse. Et dans ce livre, s'il y a pourtant de la tendresse, l'amour nest pas un objet principal...

Il nous relate ici ses (més)aventures avec les curés qui l'ont instruit, les religieux de tous poils qui ont entouré son enfance. C'est drôle parfois, fanfaron de temps en temps, impertinent toujours, blasphématoire rarement, ou avec la candeur innocente de l'enfance, alors ça compte pas. On est touché par son inquiétude de ne pas aller au Ciel, sa volonté que la Vierge soit belle, l'omniprésence de la mort dans ses pensées (sans que ce soit morbide une seule seconde), sa confiance en la parole des adultes. Par quelques personnages aussi, plus teintés d'humanité que d'autres... Et c'est là que parfois, de la tendresse, de l'affection, font surface. De manière trop éparse à mon goût.

Ne nous y trompons pas, c'est un livre plaisant, très plaisant même, mais il manque tout de même cette petite pointe de maladroite et déchirante tendresse et ce fou amour acide qui fait tout le sel d'autres de ses livres comme Où on va, papa ? ou Il a jamais tué personne, mon papa...
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