L'histoire : D'un côté, la famille Grope, où les femmes sont des genres d'amazones sorcières mantes religieuses depuis des siècles. De l'autre, la famille Burnes, où s'est glissée incognito une dame Grope... Entre le père Burnes directeur de banque qui pète un câble, la mère illuminée qui vit dans ses livres à l'eau de rose, le fils falot largement paumé, l'oncle et la tante pas piqués des vers (je ne vous dis pas qui, là-dedans, est une Grope), la rencontre de ces deux petits mondes va être... comment dire ?... pas vraiment explosive... Sharpienne !
Mon avis : du Sharpe pur jus. Délicieusement et froidement anglais, dans un style presque plat, pour raconter les trucs les plus frapadingues... Dans certains Sharpe, les saillies de frapadinguerie sont éparses. Dans celui-ci, on démarre très fort et ça ne va que crecendo pendant tout le livre, et du coup, il n'y a pas, comme dans d'autres, des scènes plus marquantes que d'autres, tous les enchaînements (qui sont, comme toujours chez Sharpe, d'une logique irréprochable) sont fous, et chaque fois un peu plus. On est bien dans notre monde, pas de doute, mais il y a comme un gap de normalité...
Déjanté d'un bout à l'autre, si vous aimez Sharpe autant que moi, vous ne serez pas déçus !
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Oublié de noter des extraits, il faut dire que c'est surtout l'histoire qui importe...
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Le Gang des mégères inapprivoisées, Tom Sharpe, traduction Daphné Bernard, 2009, 219 pages