Elizabeth, la femme de David Beck, a été tuée par un serial killer alors qu'ils étaient en vacances en couple au bord d'un lac isolé, propriété de famille. Huit ans plus tard, David reçoit au boulot (il est pédiatre dans un centre d'aide médicale) un mystérieux courriel. il voit alors l'incroyable sur son écran : Elizabeth, aujourd'hui. Fantasme, réalité ou supercherie ? Doucement se fait jour en lui la certitude qu'Elizabeth est en vie. Mais un foule d'interrogations surgissent et les choses se compliquent...
Meurtres, rebondissements, surprises, suspens, police, FBI, bons sentiments et retournements de situation, avec des morceaux de mystère dedans et une histoire savamment élaborée vous attendent dans ce livre, soyez les bienvenus dans un bon roman policier, qui n'a pas besoin de scènes sanguinolentes, de tortures complaisamment détaillées et d'imagination macabrement perverse pour maintenir son lecteur éveillé ! Une bonne vieille histoire alambiquée qui tient debout, et voilà. Abracadabra !
Le style policier n'est pas mon préféré, ce livre n'y change rien bien entendu, mais je dois dire que je l'ai lu avec plaisir jusqu'au bout. Bien construit, très classique, facile à lire sans être mal écrit, c'est un très bon livre honnête, sans que ça soit non plus un truc éxagérément exceptionnel. Le genre de policier que j'apprécie de temps en temps pour se détendre.
*******
quelques extraits :
page 18 : J'ai appris à ne pas juger. J'écoute. Je compatis. A l'époque où j'étais interne, je faisais la morale. Je regardais les patientes de haut et leur expliquais ce que leur conduite avait de destructeur. Mais par un froid après-midi de Manhattan, une fille de dix-sept ans qui en était à son troisième enfant de trois pères différents m'a regardé avec lassitude droit dans les yeux avant d'énoncer une vérité indiscutable : "Vous ne connaissez pas ma vie."
Ca m'a cloué le bec. Alors maintenant j'écoute.
page 115 : Il y a des choses qu'on range, qu'on colle au fond d'un placard, qu'on pense ne plus revoir - mais qu'on ne se résoud pas à mettre à la poubelle. Un peu comme les rêves, quoi.
page 167 : Je suis, comme tout le monde, enclin à juger sur les apparences - ou, pour employer une expression plus actuelle, le profil racial. On le fait tous. Si vous traversez la rue pour éviter une bande d'adolescents noirs, c'est du profilage racial ; si vous ne traversez pas de peur de passer pour un raciste, c'est du profilage racial : si vous croisez la bande et qu'elle ne vous inspire aucune réaction, c'est que vous venez d'une planète où je n'ai jamaias mis les pieds.
page 231 : Ceux qui affirment que le monde est malade ne se doutent pas de l'ampleur des dégâts.
*******
Ne le dis à personne... (titre original : Tell no one), Harlan Coben, 2001, 354 pages